Produire plus et mieux tout en consommant et en rejetant moins : tel est l’enjeu de l’industrie d’aujourd’hui.
La chimie verte vise à minimiser l’impact de l’industrie chimique sur la santé humaine et à réduire la pollution de l’environnement autant que possible.
Apparue dans les années 90 aux États-Unis, son objectif initial était de développer des produits et des processus chimiques qui limitent, voire éliminent, l’utilisation et la création de substances dangereuses. C’est en 1998 que Paul Anastas et John Warner ont établi les principales lignes de la chimie verte :
Les 12 principes fondamentaux de la chimie verte
- Prévenir la pollution à la source : imaginer des procédés chimiques ayant pour but d’éviter la production de résidus.
- Économiser la matière première : récupérer toutes les molécules utilisables. Afin de faire une économie d’atomes, il faut avoir des outils de séparation très puissants.
- Travailler dans des conditions plus sûres : utiliser des conditions opératoires douces (faible pression, température ambiante…) et utiliser peu voire pas de produits toxiques pour l’homme et pour l’environnement.
- Concevoir des produits chimiques moins toxiques : créer des molécules plus efficaces et moins toxiques.
- Utiliser des solvants non toxiques : trouver des alternatives aux solvants organiques toxiques et polluants (comme le benzène, le chloroforme…)
- Économiser de l’énergie : limiter les dépenses énergétiques et développer des matériaux efficaces pour le stockage de l’énergie. C’est aussi chercher des sources d’énergie à faible émission de gaz à effet de serre.
- Utiliser des ressources renouvelables : étendre l’utilisation de ressources renouvelables à la place des ressources fossiles (utiliser la biomasse par exemple).
- Réduire l’utilisation de molécules intermédiaires : mettre en œuvre des réactions directes. En effet, les étapes intermédiaires consomment des produits chimiques qui deviendront donc des déchets.
- Préférer les procédés catalytiques aux procédés classiques : les catalyseurs accélèrent la vitesse de réaction en abaissant l’énergie nécessaire à apporter pour que la réaction ait lieu. De plus, le catalyseur est recyclable car il ressort intact du processus chimique.
- Concevoir un produit chimique en vue de sa dégradation finale : un produit chimique deviendra inévitablement un déchet. Pour éviter la création de sous-produits dangereux, il faut prévoir la dégradation/ le recyclage éventuel du déchet.
- Analyser en temps réel les produits chimiques et leur empreinte dans l’environnement : afin de prévenir la pollution, il faut contrôler la quantité d’agents toxiques dans les produits chimiques.
- Développer une chimie fondalement plus sûre : pour éviter tout risque d’accident, d’exposition et pleins d’autres encore, il convient de choisir judicieusement les matières premières utilisées.
En résumé, 4 actions fondamentales se dégagent de la chimie verte :
- Réduire le coût des matières premières, énergétique et quantité de déchets produits
- Réduire l’utilisation et la production de produits toxiques
- Privilégier les procédés plus sûrs pour minimiser les risques d’accidents et de rejets toxiques
- Favoriser l’utilisation de matières premières renouvelables
En plus de proposer des prestations en lien avec le respect de l’environnement, lors de chaque mission et lorsque cela est possible, le CERC s’engage à respecter les principes de la chimie verte.